Lagrangian Modelling of gas/particle pollutant dispersion for atmospheric flows within stable, neutral and unstable situations
Modélisation lagrangienne de la dispersion de polluants gazeux/particulaires dans des écoulements atmosphériques stables, neutres et instables
Résumé
This thesis aims at studying the atmospheric dispersion of pollutants at the micro-scale. In this context, we are focusing on the modelling of pollutant dispersion using stochastic Lagrangian methods developed for high-Reynolds number flows. In these methods, the pollutants and/or the carrier fluid are simulated by means of a large number of stochastic particles, enabling to reproduce the statistic properties of the turbulence. A hybrid approach is used in which the mean carrier fields (e.g. the mean velocity) are obtained on a mesh using external solutions (analytical ones or finite volume ones). We are also interested in the influence of atmospheric stability on the dispersion of pollutants, particularly in the lower layer of the atmosphere. The aim of this thesis is threefold: firstly, to study the numerical errors inherent to such methods, secondly, to improve the modelling of atmospheric surface-boundary-layer flows, and finally, to observe the influence of these elements on the modelling of plumes obtained by simulating only the particles originating from local pollutant sources. To this end, the simulations were carried out using the open-source computational fluid dynamics (CFD) code developed by EDF R&D: code_saturne.Firstly, with a view to limiting numerical errors during integration over long time steps, a timestep splitting algorithm is presented. This is used to dynamically and optimally update the mean carrier fields associated with each particle as it enters a cell. In order to avoid anticipation errors due to the stochastic nature of these particles, deterministic virtual particles are used to obtain the travel times in each cell. In addition, a detailed study of the spatial errors that occur when considering surface boundary layer flows is carried out, along with proposals for limiting them. It is shown that these errors are caused by the interpolation of the mean carrier fields at the position of the particles impacting the dynamics of the latter, but also by the estimation of the statistics from these particles on a mesh.In addition, with a view to improve the modelling of surface-boundary-layer flows, the necessity to use an an-elastic rebound condition near wall for the instantaneous velocity and potential temperature was verified. Without the latter, not only the gradients, but also the turbulent fluxes close to the wall collapse, in opposition to the physics of parietal flows. Furthermore, a description consistent with the choice of modelling was derived based on algebraic solutions and numerical resolution of the turbulent kinetic energy dissipation rate. This description is consistent with the asymptotic solutions associated to the Monin–Obukhov theory and is coherent with the results of code_saturne in the stable case. For convective flows, a study of the role of turbulent kinetic energy diffusion remains to be carried out.Finally, the effects of this work on pollutant dispersion have been verified, in the neutral case, using experimental results from a channel flow both in the absence of obstacle and in the presence of an obstacle. It is shown that the most important factors are the estimation of the mean carrier fields and the choice of the model considered. Furthermore, in a thermally stratified case, the influence of atmospheric stability and the modelling of thermal effects on the shape of the plumes were verified by means of a qualitative study.
Ce travail de thèse vise à étudier la dispersion atmosphérique de polluants à l'échelle locale. Dans ce contexte, nous nous concentrons sur la modélisation de la dispersion de polluants en utilisant des méthodes lagrangiennes stochastiques à haut Reynolds. Au sein de ces méthodes, les polluants et/ou le fluide porteur sont simulés par le biais d’un grand nombre de particules stochastiques permettant une représentation des propriétés statistiques de la turbulence. Une approche hybride est utilisée au sein de laquelle les champs porteurs moyens (par exemple la vitesse moyenne) sont obtenus sur un maillage par le biais de solutions externes (solutions analytiques ou calcul volumes finis). Par ailleurs, nous nous intéressons à l’influence de la stabilité atmosphérique sur la dispersion de polluants, en particulier dans la couche inférieure de l’atmosphère. L’objectif de cette thèse est triple : premièrement, il vise à étudier les erreurs numériques entachant de telles méthodes, deuxièmement, à améliorer la modélisation des écoulements de couche limite de surfaces atmosphériques, et finalement, à observer l’influence de ces éléments sur la modélisation de panaches obtenus en ne simulant que les particules issues de sources locales de polluants. A cette fin, les simulations sont réalisées à l'aide du code CFD open-source code_saturne qui est développé par EDF R&D. Premièrement, dans l'optique de limiter les erreurs numériques durant l’intégration sur de longs pas de temps, un algorithme de découpage en sous-pas de temps est présenté. Celui-ci permet de mettre à jour de façon dynamique et optimale les champs porteurs associés à chaque particule, lorsqu’elle rentre dans une cellule. Afin d’éviter des erreurs d’anticipation dues à la nature stochastique de ces particules, des particules virtuelles déterministes sont utilisées pour obtenir les temps de parcours dans chaque cellule. Par ailleurs, une étude poussée sur les erreurs spatiales apparaissant lorsque l’on considère des écoulements de couche limite de surface est réalisée, et des solutions pour limiter celles-ci sont proposées. Il est montré que ces dernières sont dues à des erreurs lors de l’interpolation des champs porteurs à la position des particules impactant la dynamique de celle-ci, mais aussi lors de l’estimation sur un maillage des statistiques issues de ces particules.Par ailleurs, dans l'optique d’améliorer la modélisation des écoulements de couche limites de surface, la nécessité d’utiliser une condition de rebond anélastique en proche paroi pour la vitesse et la température potentielle instantanée a été vérifiée. Sans celle-ci, les gradients, mais aussi les flux turbulents en proche paroi s’effondrent, en opposition avec la physique des écoulements pariétaux. Par ailleurs, une description cohérente avec le choix de modélisation sélectionnée a été dérivée grâce à l’obtention de solutions algébriques et à la résolution numérique du taux de dissipation d'énergie cinétique turbulente. Celle-ci permet de bien retrouver les solutions asymptotiques associées à la théorie de Monin--Obukhov et est cohérente avec les résultats de code_saturne dans le cas stable. Pour les cas instables, une étude sur le rôle de la diffusion d’énergie cinétique turbulente reste à réaliser. Finalement, l’effet de ce travail sur la dispersion de polluant a été vérifié en cas neutre grâce à des essais expérimentaux en canal plan, à la fois en l’absence et en présence d’un obstacle. Il est montré que les éléments ayant un poids majoritaire restent l’estimation des champs porteurs et le choix du modèle considéré. Par ailleurs, dans un cas thermiquement stratifié, l’influence sur la forme des panaches de la stabilité atmosphérique et de la modélisation des effets thermiques a été vérifiée grâce à une étude qualitative.
Origine | Version validée par le jury (STAR) |
---|