Thèse Année : 2024

Connected olfactory remediation : impact on cognition and well-being

Remédiation olfactive connectée : impact sur la cognition et le bien-être

Résumé

The sense of smell fulfills fundamental functions in everyday life, through its involvement in danger detection, food intake and social relations. Consequently, partial (hyposmia) or total (anosmia) loss of smell has a significant impact on living conditions, affecting the physical and mental health of those affected. A significant number of people are affected by smell disorders, a number that is set to grow in the post COVID-19 health crisis context and due to the phenomenon of ageing populations. Despite their significant prevalence and consequences, olfactory disorders are poorly managed, lacking access to diagnosis and effective treatment. Among olfactory remediation strategies, olfactory training has emerged as a promising approach but remains to be optimized as its efficacy appears to vary from study to study. Olfactory training could also have wider benefits on brain function, which are currently little explored. This thesis proposes new and innovative diagnostic and remediation strategies to improve the management of olfactory disorders. It also explores the interest of olfactory training as a strategy to promote cerebral well-ageing. We developed a new generation of connected olfactory tests, enabling rapid and easy assessment of olfactory capacities, more compatible with routine clinical use than existing psychophysical tests. Based on an identification and perceived intensity score of 8 odors, this test can reliably identify people suffering from anosmia of various origins. In order to improve the effectiveness of olfactory training, we developed a protocol supported by a digital platform, enabling improved training follow-up and patient adherence. We also tested whether increasing the frequency of odor exposure or renewing odors during olfactory training would improve olfactory recovery. In post-COVID-19 patients with persistent olfactory deficits, 3 months of olfactory training led to an improvement in olfactory perception and quality of life (including food enjoyment). However, increasing the number of odors smelled daily does not seem to improve the effectiveness of olfactory training. A training based on the use of scented products from home also proved effective but required particular vigilance with regard to patient adherence. We then tested the interest of olfactory training with odor renewal, in elderly participants with or without olfactory disorders. The results suggest better olfactory recovery in dysosmic participants who underwent this training for 4 months, compared with those who underwent training with a single odor. Finally, we assessed the potential benefits of olfactory training with odor renewal on the cognition of elderly participants, as well as on well-being, quality of life and food appreciation. Our results show no significant improvement in cognition, but a benefit on depressive symptoms in elderly participants, with or without smell disorders. Analysis of noradrenergic system activity showed no change following olfactory training, suggesting that it does not contribute to the mechanisms underlying the benefits of training. Taken together, this work opens up new perspectives for the diagnosis and remediation of olfactory deficits. It also suggests that the use of odors to promote better brain aging remains to be further explored.
L’odorat remplit des fonctions fondamentales dans le quotidien à travers son implication dans la détection de dangers, la prise alimentaire et les relations sociales. Par conséquent, la perte partielle (hyposmie) ou totale (anosmie) d’odorat a un impact significatif sur les conditions de vie, en affectant la santé physique et mentale des personnes touchées. Un nombre important de personnes sont concernées par les troubles de l’odorat, nombre qui est amené à croitre dans le contexte post-crise sanitaire du COVID-19 et en raison du phénomène de vieillissement des populations. Malgré leurs importantes prévalences et conséquences, les troubles de l’odorat sont mal pris en charge à cause d’un double manque d’accès au diagnostic et de traitements efficaces. Parmi les stratégies de remédiation olfactive, l’entrainement olfactif a émergé comme une piste prometteuse mais il reste à être optimisé car son efficacité apparait variable selon les études. L’entrainement olfactif pourrait également présenter des bénéfices plus larges sur le fonctionnement cérébral, qui sont actuellement peu explorés. Ce travail de thèse propose de nouvelles stratégies de diagnostic et de remédiation innovantes pour améliorer la prise en charge des troubles de l’odorat. Il explore également l’intérêt de l’entrainement olfactif en tant que stratégie de promotion globale du bien-vieillir au niveau cérébral. Nous avons développé une nouvelle génération de tests olfactifs connectés, permettant une évaluation rapide et facile des capacités olfactives, plus compatible avec une utilisation en routine clinique que les tests psychophysiques existants. Basé sur un score d’identification et d’évaluation de l’intensité de 8 odeurs, ce test permet d’identifier avec fiabilité les personnes souffrant d’anosmie de diverses origines. Afin d’améliorer l’efficacité de l’entrainement olfactif, nous avons développé un protocole assisté par une plateforme numérique, permettant d’améliorer le suivi de l’entrainement et l’adhérence du patient. Nous avons également testé si l’augmentation de la fréquence d'exposition aux odeurs ou le renouvellement des odeurs durant l’entrainement olfactif permettraient d’améliorer la récupération olfactive. Chez des patients post-COVID-19 présentant des déficits olfactifs persistants, un entrainement olfactif de 3 mois permet une amélioration de la perception olfactive ainsi que de la qualité de vie (notamment du plaisir alimentaire). Toutefois, l’augmentation du nombre d’odeurs senties quotidiennement ne semble pas améliorer l’efficacité de cet entrainement olfactif. Un entrainement basé sur l’utilisation de produits odorants du domicile se révèle également efficace mais nécessite une vigilance particulière vis à vis de l’adhérence du patient. Nous avons ensuite testé l’intérêt d’un entrainement olfactif avec renouvellement des odeurs, chez des participants âgés avec ou sans troubles de l’odorat. Les résultats suggèrent une meilleure récupération olfactive des participants dysosmiques ayant suivi cet entrainement pendant 4 mois, comparés à ceux ayant suivi à un entrainement avec une seule et même odeur. Enfin, nous avons évalué les potentiels bénéfices de l’entrainement olfactif avec renouvellement des odeurs sur la cognition des participants âgés, ainsi que sur le bien-être, la qualité de vie et l’appréciation alimentaire. Nos résultats ne montrent pas d’amélioration significative de la cognition, mais un bénéfice sur les symptômes dépressifs des participants âgés, avec ou sans troubles de l’odorat. L’analyse de l’activité du système noradrénergique ne montre pas de modification suite à l’entrainement olfactif, suggérant que celui-ci ne contribue pas aux mécanismes sous-tendant les bénéfices de l’entrainement. L’ensemble de ce travail ouvre donc de nouvelles perspectives pour le diagnostic et la remédiation des déficits olfactifs. Il suggère également que l’utilisation des odeurs pour promouvoir le bien-vieillir cérébral reste à approfondir.
Fichier principal
Vignette du fichier
TH2024MOUSSYERWAN.pdf (36) Télécharger le fichier
Origine Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-04959133 , version 1 (20-02-2025)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04959133 , version 1

Citer

Erwan Moussy. Remédiation olfactive connectée : impact sur la cognition et le bien-être. Neurosciences. Université Claude Bernard - Lyon I, 2024. Français. ⟨NNT : 2024LYO10341⟩. ⟨tel-04959133⟩
0 Consultations
0 Téléchargements

Partager

More