Détection de la saturation d'un filtre anti-pollution par mesure thermique
Résumé
Ingrédients majeurs de la pollution atmosphèrique, les vapeurs d'essences qui se forment dans les réservoirs des véhicules automobiles nécessitent d'être filtrées. Ces vapeurs, composées d'hydrocarbures interviennent pour partie (alcanes, alcènes) dans le cycle de formation du smog, tandis que l'autre partie (aromatiques, carcinogènes) est dangereuse directement pour la santé. Le charbon actif, à forte micro-porosité lui conférant une grande surface spécifique interne, utilisé dans les filtres reste le moyen, actuellement, le plus répandu pour fixer les composés carbonés. Le phénomène, ici, mis en jeu est l'adsorption. La faible valeur énergétique des liaisons gaz-solide assure la réversibilité de l'adsorption ainsi que son exo thermicité : la fixation du gaz sur le solide produit de la chaleur (inversement la désorption est endothermique) caractérise cette réaction. L'analyse des élévations de température dans le filtre, ainsi que celle des pressions partielles en polluant et du débit de gaz en fonction de la forme du filtre conduisent au suivi du front d'adsorption, et à l'étude et l'interprétation de son évolution spatiale et de son intensité. Cette étude a pour débouchés possibles, la purification de l'air dans l'industrie automobile, alimentaire (odeurs), pétrochimique ou plastique, ainsi que la protection des personnes.