Appréhender le processus entrepreneurial afin de mieux comprendre ses interactions et ainsi le favoriser est, de longue date, au cœur des préoccupations des chercheurs en entrepreneuriat. Deux questions, parmi d’autres, synthétisent cette volonté : comment se créent les nouvelles entreprises ? Comment l’entrepreneur conduit-il ses actions ? Les recherches se rejoignent sur un constat : le processus entrepreneurial est complexe et couvre une très large diversité de situation (Gartner, 1985 ; Bruyat et Julien, 2000). 2 Dès 1985, Gartner affirmait la nécessité de prendre en compte le processus pour conceptualiser le phénomène entrepreneurial. Plusieurs variables sont alors prises en compte. L’individu interagit avec son environnement et il est engagé dans un processus de changement dans lequel le temps joue un rôle essentiel (Bruyat et Julien, 2000). Quatre dimensions principales sont prises en compte (Gartner, 1985) : l’individu, son projet ou l’entreprise créée, l’environnement dans lequel se déroule le processus. Schmitt (2008) insiste sur la place de l’individu en adoptant une approche anthropocentrée de l’entrepreneuriat, où l’entrepreneur est abordé dans sa globalité et par ses interactions avec l’environnement. La prise en compte de différentes étapes ainsi que du temps apparaît donc clairement. 3 Si les articles de ce numéro sont divers, et constitutifs d’un numéro Varia, ils proposent des éclairages intéressants et complémentaires sur ce double questionnement de la place de l’individu au cœur du processus entrepreneurial et de l’accompagnement potentiel dont il peut bénéficier.