La plupart des entreprises sont désormais conscientes des enjeux du changement climatique et du rôle qu’elles se doivent de jouer dans sa maîtrise. Si nombre d’entre elles se sont engagées dans des démarches de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), l’impact de cet engagement reste néanmoins sujet à caution. La RSE peine à être réellement intégrée dans la stratégie des entreprises (Bataillard, 2018), reste sujette à controverses (Friser, 2021), jusqu’à être considérée comme du greenwashing (Chanson et Tite, 2019 ; Praguel et Johnson, 2021). En particulier, la difficulté de son opérationnalisation et d’une réelle intégration des questions sociales et environnementales à la gestion stratégique des entreprises rendent la RSE de plus en plus critiquée. C’est notamment sur cette critique que se fonde Sylvain Breuzard, PDG de l’ESN (entreprise de services numériques) norsys pour proposer un « nouveau modèle », celui de la permaentreprise (Breuzard, 2021), inspiré de la permaculture et qui « vise à obtenir une production efficace, utile aux humains, sans nuire à la planète, en faisant un usage sobre voire régénératif des ressources et en partagent les richesses. Bref, un modèle viable pour un monde vivable » (https://www.norsys.fr/).