Parmi les divers produits qui dégradent notre environnement, les herbicides font partie des | composés difficiles à détecter grâce à des méthodes simples. Les techniques chromatographiques liquides ou gazeuses (HPLC, GC) nécessitent une pré-concentration préalable du produit dans l'échantillon pour arriver à détecter ces produits présents souvent à très faibles concentrations. En outre, ces méthodes ne se prêtent pas à des mesures en continu. En raison de la toxicité de ces produits, des systèmes d'alerte précoce deviennent nécessaires pour avertir de l'apparition d'une pollution accidentelle. Les biocapteurs qui sont des dispositifs sensibles et peu coûteux permettent aussi de surveiller en continu la concentration des polluants présents dans les milieux aquatiques. Le biocapteur est conçu pour transformer un phénomène biochimique en un signal électrique : il est donc issu de la combinaison d'un composant biologique appelé biorécepteur et d'un transducteur qui représente en fait le mode de détection. Le biorécepteur sert à identifier l'espèce à détecter par modification de son système biologique. L'utilisation des micro-algues comme biorécepteurs apporte surtout un intérêt écotoxicologique étant donné que ces micro-organismes constituent le premier maillon de la chaîne alimentaire et qu'ils sont les cibles de composés toxiques tels que des herbicides.