Méthodologie d'évaluation des émissions surfaciques de biogaz d'un centre de stockage de déchets non dangereux
Abstract
es centres de stockage des déchets non dangereux p roduisent une grande quantité de biogaz dont une majorité est captée et valorisée pour la p roduction d'énergie : électricité et/ou chaleur. Le réseau de captage installé au cœur des massifs d e déchets non-dangereux fonctionne en dépression afin de collecter efficacement le biogaz à la source [1]. Cependant, suivant les stratégies d'exploitation, l es conditions météorologiques et la topographie du site, une partie du biogaz est émise à l'atmosphère sous forme d'émissions diffuses. Contenant des gaz à effet de serre et com pte-tenu du pouvoir calorifique du biogaz, les fuites surfaciques doivent être quantifiées et dimi nuées. En effet, la loi de finance 2009 et le code des dou anes notent que les Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) qui valorisent plus d e 75% de leur biogaz peuvent prétendre à une diminution de la taxe générale sur les activi tés polluantes (TGAP). Les exploitants cherchent donc à valoriser leurs émissions, donc à diminuer leurs fuites (ADEME 2010). L'objectif de cette étude est de mettre en place un e méthodologie qui permette d'évaluer l'émission surfacique de biogaz à partir du suivi d e la concentration atmosphérique en méthane et COV traceurs du biogaz au voisinage du site, en fonction de scénarios météorologiques représentatifs. La démarche adoptée repose sur la mesure des concen trations atmosphériques en CH 4 et COV traceurs du biogaz soit par échantillonnage passif en différents points du site, soit en temps réel pour des conditions climatiques représentatives d'u n scénario météorologique type. Un modèle gaussien direct permet de déterminer le panache de dispersion du biogaz pour une source d'émission surfacique donnée suivant la topologie d u site et suivant les données météorologiques d'entrée. La dernière étape (non pr ésentée ici) consistera à développer un modèle inverse permettant d'estimer le flux surfaci que à partir des données de concentration atmosphérique en CH 4 et des données météorologiques. Les résultats d'une première campagne de mesure par échantillonnage passif de COV ont permis d'identifier dix COV d'intérêt pour le suivi du site du fait de la reproductibilité de leur échantillonnage et de la gamme de concentration cou verte. Enfin, des premiers résultats de la modélisation directe de la dispersion atmosphérique des polluants sur le site sont présentés pour différentes sources d'émission de biogaz et différe nts scénarios météo (identifiés par une classification hiérarchique de 730 jours caractéris és par 9 paramètres météorologiques).