L'émergence de la RSE dans une association de l'Economie Sociale et Solidaire
Abstract
Le Développement Durable (DD) et la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) sont de plus en plus au cœur des stratégies. « Le comportement des entreprises par rapport à la RSE n’échappe pas aux paradigmes classiques du management stratégique. Entre actions ponctuelles très diverses, plus ou moins symboliques, et opportunités de transformation en profondeur du métier, ces démarches s’inscrivent toutes dans une perspective "gagnant-gagnant" à long terme » (Capron et Quairel, 2016, p.90). La RSE constitue un véritable enjeu pour les organisations confrontées à de nouvelles attentes de la part de leurs parties prenantes (Ben Boubaker Gherib et Berger-Douce, 2009). En particulier, « les risques liés aux pressions fortes des parties prenantes de la société civile et surtout l’existence de législations ou leur anticipation construisent l’intérêt des entreprises à intégrer la RSE et les objectifs du développement durable dans leur stratégie » (Capron et Quairel, 2016, p.90). Dans cet article, nous nous intéressons à la RSE dans le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), un secteur en pleine croissance qui recouvre un ensemble varié d’acteurs, d’organisations, de projets, mais également de valeurs (Eme et Laville, 2005) et qui contribue à 10 % de l’emploi salarié et à 5 % de la valeur ajoutée en France (INSEE, 2012). Selon le Conseil Wallon de l’Economie Sociale (CWES) en 1990, ce secteur s’engage dans des principes d’éthique comme la délivrance d’une bonne qualité de service et d’une autonomie de gestion dans un processus démocratique.