La transformation de Lorentz, le temps et l'espace. Généralisation du facteur gamma en fonction de la direction du mouvement caché dans les horloges
Résumé
Nous examinons l’articulation entre la transformation de Lorentz (théorie de la relativité) et la construction du concept de temps. Ce dernier n’existe pas tout prêt, en attente d’être enrôlé dans les équations de la physique1. Toutefois, lors de la dérivation de la transformation, son existence n’est pas contestée et la notion d’horloge ne fait pas l’objet de discussion. Nous voulons critiquer cette démarche car, si l’on veut bien approfondir et contester cette existence même du temps, on est conduit à « ouvrir » les horloges et à regarder ce qui s’y passe : on y transforme toujours un mouvement en temps2. Dans le cas d’une horloge atomique ou optique comme aujourd’hui, c’est d’un mouvement de lumière qu’il s’agit. Dans ce contexte, nous sommes amenés à comparer la relation d’un même photon à deux repères (au repos / mobile) tout en lui attribuant la même vitesse. La nouvelle démarche conduit à étudier l’écriture de la transformation en fonction de l’orientation du mouvement définissant le temps. On élargit le sens du facteur gamma de la relativité, le faisant dépendre non seulement du rapport bêta = v/c des modules des vitesses (du mouvement relatif des repères et de la lumière), mais aussi de l’angle delta entre ces deux mouvements. Une relation générale est proposée qui permet de retrouver dans un même cadre diverses transformations déjà connues, dont celle de Lorentz (l’intelligence du mot transformation est renouvelée dans le sens d’accommoder tel mouvement de lumière particulier, et non tous les mouvements possibles ; voir aussi 3).
1 Guy B. (2011) Philosophia Scientiae, 15, 3, 91-113 / 2 Guy B. (2013) Comm. 22° Congrès Soc. Fr. Physique, Marseille / 3 C.W. Chou, D.B. Hume, T. Rosenband, D.J. Wineland (2010), Science, 329, 1630-1633