Expérimentation d'une toiture terrasse végétalisée (TTV) à Mines Saint-Etienne
Abstract
Les grandes villes doivent faire face de plus en plus aux aléas du changement climatique. D’une part, les vagues de chaleurs vont devenir de plus en plus fréquentes, longues et intenses, générant de plus en plus d’ilots de chaleur urbains. D’autre part, l’augmentation de la fréquence, de l’intensité des pluies vont également accroitre le risque inondation en ville. Rendre les villes plus résilientes aux pics de chaleur et aux inondations implique notamment de faire évoluer les pratiques architecturales et nécessite de repenser le rôle de l’eau et de la végétation en ville. En effet, la végétation peut permettre de réduire le ruissèlement urbain et son effet rafraîchissant est désormais recherché dans les villes où les îlots de chaleur sont de plus en plus présents. Dans ce cadre, les toitures terrasses végétalisées (TTV), les Jardins de Pluies Urbains1 (JPU) par leur capacité à stocker in situ une partie des eaux de pluie, et d'évapotranspirer par les plantes qui les composent permettent à la fois d’atténuer l’impact des pluies sur le ruissellement urbain mais aussi de contribuer au rafraichissement local urbain. L’Ecole des Mines de Saint-Etienne profite de la construction d'une nouvelle chaufferie pour mettre en place une toiture terrasse végétalisée (TTV) avec stockage de 10 cm (surverse à 8 cm), substrat de 27 cm recouvert de végétation.
Cette solution innovante, a déjà été testée dans le cadre d'une étude du CEREMA financée par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (AELB)sur une toiture d'école à Orléans(CEREMA, 2019). Les résultats sur deux ans accompagnés d'une simulation montrent un abattement annuel de 70% des eaux de pluie contrairement aux 50% d'une TTV traditionnelle. L'objectif du zéro rejet visé n'est donc pas atteint. Pour continuer cette étude et tendre au zéro rejet l'idée est d'adjoindre à la TTV, un Jardin de Pluie Urbain (JPU) qui va gérer l'excédent en évapotranspiration mais également en abattement de la pluie trentennale demandé par l'agglomération de Saint Étienne. L’étude consiste à évaluer l’impact de ce type de dispositif sur la gestion des eaux pluviales et vérifier sa capacité à atteindre l’objectif de zéro rejet à la parcelle. Cette évaluation de performance fait l’objet d’un contrat financé par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne – contrat qui regroupe Source Urbaine, Mines Saint-Etienne et la société Agrove.
Ce document regroupe trois parties :
- Présentation du dispositif,
- Suivi de la performance sur une année,
- Modélisation du dispositif.
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